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mars 2024Cédric Lhau: « mon Stade de France, ce sera Sainte-Bazeille cette année»
Publié il y a 9 mois par Béatrice PAGNOUX
Educateur au sein de l'équipe technique du comité départemental, Cédric Lhau vit sa passion du partage, de l'entraînement au sein de la sélection M14. Amoureux de sport, il est également volontaire pour le XV de France U 20 à Pau.
Il a le sens de la répartie. Et la (bonne) blague n’est jamais très loin. Autant dire qu’on ne s’ennuie pas aux côtés de Cédric Lhau. A croire qu’il a obtenu l’option « je suis facile à vivre » à ses brevets fédéraux.
Cédric possède sa carte de membre de l’équipe technique du comité départemental de rugby depuis de nombreuses années. Il faut remonter le temps, près de 25 ans en arrière, pour trouver la première graine de cette passion de la transmission, de l’entraînement, de l’échange, de la camaraderie qui sied au rugby, qui l’anime encore et toujours aujourd’hui.
Après la graine, le tuteur, le chêne et la greffe !
Naître landais le jour de la Sainte-Madeleine, le 22 juillet 1976, mais à Villeneuve-sur-Lot… relève déjà d’une arrivée acrobatique dans ce monde. Et notre ami n’en n’est pas à une près. Au gré des mutations de sa mère, documentaliste, de son père employé par la banque verte et les deux pieds dans la terre, ce petits-fils de « paysan, marchand de bestiaux », se retrouve un jour à Sablé-sur-Sarthe. Cédric errait après des études qui lui permettent aujourd’hui de travailler au sein des services vétérinaires. « Quand les gars du coin ont entendu mon accent du Sud-Ouest, je me suis retrouvé au club de rugby. On n’avait rien. La moitié des joueurs était des expatriés, comme moi. On a monté une école de rugby avec des équipes de moins de 6 à moins de 18 ans. »
La jeune pousse a besoin d’un tuteur pour grandir, s’épanouir. Il rencontre son chêne, Christophe Saint-Macary, à l’époque CTR des Pays de Loire, en charge notamment de la formation des éducateurs, entraîneurs etc. La greffe prend entre les deux hommes qui se retrouveront plus tard, l’un sur le banc de l’équipe senior de Miramont-Sensacq et de Aire-sur-l’Adour, l’autre CTR au comité du Béarn. «Il est très fidèle, super gentil, cultivé et intelligent. C’est un bon compagnon de route » dit de lui son mentor, CTL (conseiller technique de Ligue) aujourd’hui.
Cédric franchit toutes les étapes de la formation, enchaîne les validations des degrés d’entraîneur, s’installe petit à petit dans les staffs des sélections Taddei, une compétition de haute tenue qui préparait de jeunes joueurs prometteurs âgés de 15 à 19 ans à l’élite.
Cinq titres de champions de France
Des expériences riches puisque cinq titres de champions de France, trois avec les M18 (Béarn et Nouvelle-Aquitaine), deux en M17, un titre de vice-champion Seven M16 ont enrichi sa galerie de photos. Il adore poser avec les trophées ! Une coquetterie (sic).
« Etre bénévole me permet d’écouter les autres éducateurs, les entraîneurs pros, j’ai toujours envie d’apprendre. De passer du bon temps avec des gens sains de corps et d’esprit. Et enfin ça me permet d’avoir l’opportunité de toucher du doigt mon haut-niveau à moi. Je suis fier d’avoir côtoyé et donné des conseils à des jeunes joueurs devenus grands comme Romain Buros, Lucas Rey, Antoine Hastoy, Thibault Daubagna, Bastien Pourailly. »
Les espoirs fédéraux, pourquoi pas?
« J’ai régulièrement des propositions pour entraîner des seniors. Le haut-niveau jeunes m’intéresse, les espoirs fédéraux notamment.» Cédric en est certain: « j’ai besoin d’entraîner avec un copain, un ami, j’ai besoin qu’il y ait un projet et le feu vert à la maison bien sûr.»
Eh oui, parce que dans la Sarthe, souvenons-nous, il a joint l’utile à l’agréable aux côtés de Sandrine, compagne depuis plus de 25 ans et mère de ses deux filles, Maïlis 17 ans et Justine 14.
"J'ai envie d'un titre"
Le bénévolat n’interdit pas la compétence, évidement. Il s’investit à fond dans l’analyse vidéo. « J’adore ça, c’est ma passion » rappelle celui qui souligne qu’il « aime les sélections de jeunes, je suis heureux d’avoir de la compétence autour de moi, c’est un confort. »
Cette saison, Cédric intervient auprès de la sélection des joueurs de moins de 14, leTournoi Aquitain en ligne de mire. Il est entouré du club des Cinq emmené par Alexandre Uhalde, CTD et Benoît Labeyrie, CTC renforcé par les éducateurs Vincent Helou et Christophe Vignes. Et ce diable de copain ostéo, Jean-Michel Dudon. « Je me régale avec mes collègues, on n’est pas toujours d’accord mais nous sommes libres d’exposer nos convictions sur des joueurs, d’échanger. En revanche, nous tenons toujours le même discours face aux joueurs et à leurs entraîneurs. La sélection a une autre saveur que le club et on essaie quand pourtant de recréer en sélection ce que les l’on vit en club. » Et comme Cédric sait nager, il se mouille et annonce: « j’ai envie d’un titre, mon stade de France à moi cette saison, ça sera Sainte-Bazeille (le 20 avril jour de la finale du Tournoi Aquitain. » C’est bien noté.
Découvrir les gens
Et comme il adore le sport, les athlètes, les grands rendez-vous sportifs, « découvrir le monde, les gens qui aiment notre pays » il a décidé de porter sa contribution à sa façon. Volontaire à Bordeaux lors des cinq matches de la Coupe de monde, il a enfilé l’exigeant costume de runner le vendredi 15 mars dernier au stade du Hameau à Pau à l’occasion du dernier match du Tournoi des Six Nations des U 20 entre la France et l’Angleterre. Et en septembre, idem au célèbre Décastar de Talence (33), quelques semaines après les Jeux de Paris.
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